Les crocs d'un vampire se sont plantés cette fois-ci
Dans un leurre, un "attrape-nigaud" astucieux,
De celui que quelque fois un fil hasardeux
Conduit à croquer au bout de l'envie.
Le sang ne coule pas, aucun cri ne sort
De cette proie facile qui même pas ne bouge,
Pourtant, son habit entier est d'un rouge
Fluorescent idéal pour attirer le triste sort.
Le silence fige un prédateur qui doute,
Sa mâchoire est bloquée dans la base du cou
De ce mannequin factice au look un peu fou
Qui l'a pris au piège au détour d'une route.
Des automates s'activent autour de capteurs
Clignotant au dessus d'un sol qui s'enfonce,
Une vive agitation comme une saine réponse
A une attaque préméditée au parfum de terreur.
Ses ongles griffent de toute leur longueur,
De toute leur force, cet encombrant poids mort
Qui l'handicape, le met hors de lui encore
Et encore, il perd vite de la hauteur.
Une coulée de boue l'aspire dans un trou profond,
Le haut de son corps reste en apparence,
Peut-être pense-t-il au début d'une chance
Quand un pieu le perce au coeur pour de bon.